LE DIGITALOPHONE – SCHIZOPHRENIA (REVIEW)
par on octobre 18, 2015 dans 2015 PRESS REVIEW

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Laurent Coulondre Trio – Schizophrenia

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Voici un très bel album pour finir cette semaine : celui du Laurent Coulondre Trio, Schizophrenia. La relève du jazz français semble assurée à l’écoute de ce nouveau disque qui souffle un vent de fraîcheur sur le trio jazz.

Emmenée par son jeune pianiste, la formation oscille entre un jazz acoustique piano/contrebasse/batterie et un jazz plus électrique orgue/basse/batterie. L’album s’en trouve varié et propose une vraie liberté de style. Laurent Coulondre aux claviers, Remi Bouyssière à la basse et à la contrebasse et Martin Wangermée à la batterie nous emmènent donc dans leur schizophrénie musicale acoustico-électrique qu’ils ont rodé sur les scènes des principaux festivals de jazz cet été (Vienne en première partie de Sting, Marciac, Paris, Montpellier…). Le piano/clavier de Laurent Coulondre fait des merveilles dans le trio avec une aisance rythmique et harmonique impressionnante. Ce n’est pas par hasard que le pianiste a été élu «Génération Spedidam», remporté de nombreux prix musicaux dont « Talent Jazz Adami » et le Concours National de Jazz à La Défense, ou collaboré avec des noms aussi prestigieux que Paul Jackson, Nicolas Folmer (dans le projet Horny Tonky), Peter Bernstein ou encore le saxophoniste Sylvain Beuf.

Cette formule de “double trio” est donc étonnante et totalement réussie. Le trio se démultiplie et devient mouvant, protéiforme, comme en constante évolution. Il semble hésiter entre les rythmiques d’un Ahmad Jamal et les sirènes du jazz funk. Le dialogue au sein du trio semble de mise et les trois compères se tiennent la dragée haute. Il n’y a qu’à écouter le titre éponyme Schyzophrénia pour s’en persuader. Il est d’ailleurs étonnant de voir comment le trio nous prend à contrepied et revient à un jazz très acoustique avec Palma’s Waltz juste après le déluge électrique et funk de Schizophrénia. C’est sans transition que la formation saute d’un univers à l’autre. Mais là où le trio surprend le plus c’est dans sa capacité à rester abordable. Et pourtant la tache n’est pas aisée avec des métriques complexes et des contrastes d’univers incroyables. Mais le groove et là, et la complicité du trio se ressent à chaque instant, si bien qu’on ne peut qu’adhérer à leur schizophrénie. Voici donc un groupe à suivre de très très près.


Le trio sera le 6 novembre au New Morning.

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