Quand le maître des claviers jazz’n’funk invite ses amis batteurs…
On ne sait pas si le titre Nitro qui ouvre Gravity Zero paru il y a quelques jours est le diminutif de nitroglycérine, mais difficile de faire début plus explosif en seulement trois minutes ! Laurent Coulondre n’est en même temps pas du genre à faire dans l’épure et le haïku… Au bout de ses doigts, une armée d’orgues qu’il pilote avec gourmandise et virtuosité. Face à lui, des batteurs et rien que des batteurs ! Un miroir intéressant quand on sait que ce glouton de rythmes a justement commencé par la batterie. Selon les compositions, le Vauverdois aux doigts d’argent convie l’indestructible André Ceccarelli, Martin Wangermée, Yoann Serra et Cyril Atef de Bumcello pour un festin de fusion (mais pas que) qui doit tant à un certain âge d’or du jazz rock (Hancock/Corea) qu’à une approche beaucoup plus contemporaine du groove. La palette proposée ici par Coulondre est surtout bluffante. Reste à se laisser porter par cette coulée de lave dont l’intérêt est de reposer également sur des compositions de haute tenue. Car Laurent Coulondre n’est pas qu’un pyrotechnicien des claviers, c’est aussi un auteur avisé.
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