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Jazz in Marciac
Ce soir, le trio de Laurent coulondre fera son premier concert sur le «in» de Jazz in Marciac. Formé en Midi-Pyrénées, le claviériste est un des grands espoirs actuels du jazz français.
Ce soir, le trio de Laurent Coulondre fera son premier concert sur le «in» de Jazz in Marciac. Formé en Midi-Pyrénées, le claviériste est un des grands espoirs actuels du jazz français.
Depuis un peu plus d’un an la planète jazz a les yeux rivés sur Laurent Coulondre. À 26 ans à peine, le pianiste a conquis le cœur du public et de la critique et a déjà un pied dans la cour des grands. Talent Jazz Adami 2015, lauréat du concours national de jazz de la défense 2014 et vainqueur d’une ribambelle de tremplins au cours des deux dernières années Laurent n’a pas de fausse modestie lorsqu’on évoque ses récentes distinctions. Dans le milieu, il a la réputation d’être d’une «très bonne ambiance» mais bosseur et déterminé. Originaire de Vauvert, le camarguais découvre le jazz grâce au festival Nuits du Jazz, organisé dans son village. D’abord attiré par la batterie rock (qu’il pratique toujours en amateur) c’est vers le piano qu’ira sa préférence. «De suite» il est attiré par l’improvisation et saute la case classique dans son éducation. Ce qui ne l’empêche pas d’acquérir une très bonne technique pour autant. Il joue toute son adolescence dans les orchestres de la région en fréquentant notamment le big band de la petite Camargue. À dix-huit ans, il atterrit à Toulouse pour faire ses classes à l’université du Mirail et au conservatoire. Cette époque dure quatre ans. Il y passe sa licence et consolide sa connaissance de l’instrument. Son professeur de piano d’alors, Jean-Pierre Térébelle ne doit pas beaucoup chercher pour trouver un qualificatif qui désigne son ancien élève : «C’est une étoile filante : il apprend vite, progresse vite, et ira sans doute très loin dans sa carrière».
Et c’est à l’occasion de ses études, qu’il découvrira ce qui est désormais son deuxième premier instrument. En échange universitaire à Barcelone, il doit lors d’une répétition assurer la ligne de basse en l’absence du bassiste. Dans la salle, un orgue électrique. Dès lors, il y prend goût et ne le lâche plus. C’est comme une seconde personnalité qu’il se découvre. Clin d’œil à cette dualité désormais ancrée dans sa personnalité l’album qui sortira à l’automne sous le label Sound Surveyr intitulé Schizophrénia. Composé avec de fidèles camarades de route, Rémi Bouyssière (basse) et Martin Wangermée (batterie), le groupe propose une architecture de trio innovante. Sur des compositions originales aux accents funky, la basse à six cordes, libérée par la présence de l’orgue en profite pour jouer cocotes, mélodies et accords. Un son frais et nouveau qui mérite amplement la tournée des grands festivals de l’été.
Jean-Pierre Peyrebelle : «Laurent Coulondre est une étoile filante»
Le programme
Sous le chapiteau. > Laurent Coulondre (21 h); Shai Maestro Trio & Friends (22 h) et Paolo Fresu, Omar Sosa, Trilok Gurtu Trio (23h30).
a l’astrada. > Eric Barret & Simon Goubert Quartet (21h30) et Virginie Teychené (23 h)
Festival off. >Sur la place. David Sauzay Quartet Featuring Walter Ricci (10 h 45) ; Isabelle Carpentier Quartet (12 h 15) ; Patrick Diaz Quintet (15 h 30) ; David Sauzay Quartet Featuring Walter Ricci (17 h) ; Isabelle Carpentier Quartet (18 h 30).
A la Péniche. Never Ready Jazz Combo (17 h) ; Patrick Diaz Quintet (18 h 30)….